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Avec le confinement, la fréquence des troubles dépressifs a presque doublé en un peu plus d'un mois

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Photo d'illustration - Jeff Pachoud

L'agence Santé Publique France a diffusé son point sur la situation épidémiologique du pays jeudi. Le document mentionne notamment l'étude CoviPrev qui explore les conséquences du Covid-19 et des mesures destinées à lutter contre lui sur le moral des Français. Les troubles dépressifs augmentent très significativement.

Santé Publique France a publié son point sur la situation épidémiologique du pays jeudi. En plus des données relatives aux contaminations par le Covid-19 et aux hospitalisations qui en découlent, pour la semaine du 2 au 8 novembre, le document mentionne les résultats de la mesure réalisée du 4 au 6 novembre par l'étude CoviPrev sondant l'état moral des Français.

Cette jauge montre une augmentation très significative des troubles dépressifs par rapport aux statistiques de la fin septembre. Entre ce début du mois de novembre et les derniers jours de septembre, ils se sont en effet accrus de dix points. La prévalence de ceux-ci au sein de la population générale étaient de 11% six semaines en arrière, elle est désormais établie à 21%.

Les jeunes très affectés

Les premiers sentiments associés à cette dégradation de la santé mentale des Français sont ceux d'isolement et de solitude, la colère, la frustration, l'idée d'une vulnérabilité au virus. Les contraintes que la crise sanitaire peut faire retomber sur les épaules des individus, à commencer par les difficultés financières, jouent aussi leur rôle.

On lit d'ailleurs une hausse de 14 points des états dépressifs chez les gens connaissant une situation financière très difficile, atteignant 35% d'entre eux. Cette part se fixe à 29% chez les inactifs après une augmentation, cette fois, de 15 points. L'accroissement de l'angoisse est particulièrement sensible chez les jeunes. On note une progression de ces troubles de 16 points au sein des 18-24 ans pour concerner, là aussi, 29% d'entre eux. La crue est de 15 points pour les 25-34 ans, aboutissant à une prévalence de 25% en leur sein.

Quelques indicateurs encourageants

Cependant, la synthèse de Santé Publique France, fondée sur les chiffres de la semaine du 2 au 8 novembre, montre que certains indicateurs pourraient atténuer (légèrement) la sinistrose ambiante.

L'agence remarque ainsi que le nombre hebdomadaire des contaminations est moins important que celui de la semaine précédente: 286.972 contre 333.371. Le taux de positivité a lui aussi reculé passant de 21% à 19,5%. La progression du nombre d'hospitalisations dues au Covid-19 continue mais ralentit, avec une hausse de 14% contre 43% auparavant.

Robin Verner, avec Margaux de Frouville